Maison Franco-japonaise: 日仏会館 Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Langue:JA / FR


Agenda

mars 2013

Dans le monde ou hors du monde ?
Quelques réflexions sur le système scolaire japonais

[ Conférence ]

en japonais sans traduction
samedi 02 mars 2013 / 16 h - 18 h
salle 601
Christian GALAN (univ. Toulousele- Mirail, Centre d’études japonaises-Inalco)
Profil :
Christian GALAN est professeur à l'Université de Toulouse-le-Mirail et chercheur au Centre d'études japonaises de l'INALCO. Il est spécialiste de l'histoire de l'éducation au Japon. Il a publié notamment L'Enseignement de la lecture au Japon. Politique et éducation (Presses universitaires du Mirail, 2001), Langue, lecture et école au Japon (Picquier, 2006), Séisme éducatif au Japon (Presses universitaires du Mirail, 2012).

Résumé :
À partir des années 1960, l'école japonaise s'est structurée sur un double principe : celui - bien connu - d'une pure égalité de traitement entre tous les élèves et celui - moins bien connu - d'une « séparation de l'école et de la société ». Le résultat a été une école « hors du monde », certes efficace, mais complètement coupée de la réalité et des évolutions de la société, une école sûre et rassurante qui préparait à une vie idéale (et idéalisée) dans une société adulte harmonieuse, uniforme, monolingue et mono-ethnique. Cette situation a duré pendant presque cinquante ans. À partir du milieu des années 1990, cependant, maintenir l'école « hors du monde » n'a plus été possible, pour deux raisons : (1) parce qu'un fossé de plus en plus profond s'était ouvert entre les idéaux proclamés et la situation réelle de la société et (2) parce que la mondialisation économique et culturelle et (surtout) les nouvelles politiques néo-libérales des années 2000 (compétition, inégalités, différenciation) avaient provoqué l'écroulement du paradigme de la modernité japonaise (égalité, mérite, harmonie). L'école ne pouvait donc plus rester « hors du monde ». Est-elle pour autant revenue dans le monde ? Rien n'est moins sûr comme le montrent différents indices, dont la façon dont le ministère de l'Education a traité (et traite encore) la catastrophe de Fukushima. « Dans le monde » ou « hors du monde », où se trouve aujourd'hui l'école japonaise ? C'est à cette question que l'on tentera, non pas de répondre - le processus est complexe et en cours -, mais, beaucoup plus modestement, d'amener quelques éléments de réflexion à partir d'un regard « étranger ».

Discutant : OKAYAMA Shigeru (univ. Waseda)

Organisation : Bureau français de la MFJ, Grants-in-Aid for Scientific Research « Recherches interdisciplinaires sur les réformes de l'enseignement supérieur au Japon et en France ».

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

L’intégration européenne :
la grande bifurcation

[ Conférence ]

en français avec traduction
jeudi 07 mars 2013 / 18 h 30 - 20 h 30
auditorium
Robert BOYER (Institut des Amériques, Paris)
Profil :
Économiste au CEPREMAP. Il a été directeur de recherches au CNRS.
Principaux ouvrages traduits en japonais :
La Théorie de la régulation : une analyse critique (La Découverte, 1986)
La flexibilité du travail en Europe (La Découverte, 1986)
La croissance, début de siècle (Albin Michel, 2002)
Une théorie du capitalisme est-elle possible ? (Odile Jacob, 2004)

Résumé :
La construction européenne qui avait, à l’origine, pour objectif de pacifier les relations politiques du vieux continent, ruiné par deux guerres mondiales, à travers la coopération économique et pour méthode l’élaboration pas à pas de nouveaux dispositifs de collaboration, montre aujourd’hui d’évidentes limites. Certes, l’intégration entre les Etats membres a toujours progressé malgré les difficultés, les oppositions et une succession de crises qui avaient été surmontées. Tel n’est plus le cas depuis l’ouverture de la crise de l’euro car les déséquilibres économiques se traduisent par des conflits politiques ouverts et les ajustements à la marge des dispositifs européens n’ont pu redresser la situation. En effet, des difficultés d’une intensité et d’une complexité sans précédent se présentent aux décideurs européens.

Premier lieu, la crise n’a pas été prévue car n’a pas été développé un cadre conceptuel et intellectuel permettant de rendre compte des déséquilibres accumulés depuis le lancement de l’euro : une crise qui n’était pas concevable dans le Traité européen de Lisbonne a désarçonné les élites tant nationales qu’européennes. En second lieu, dans la sphère politique, l’éloignement des décisions prises à Bruxelles, Strasbourg ou Francfort par rapport aux processus démocratiques nationaux n’a pas été compensé par la constitution d’une agora politique au niveau européen, de sorte qu’il est trop tard, au cœur de la crise, pour pousser les feux d’un fédéralisme en bonne et due forme. Les protestations contre Bruxelles et les politiques d’austérité se multiplient et fragilisent l’espoir d’une mise en commun des forces et des faiblesses de chacun des Etats-membres. Enfin, l’incapacité de la Commission Européenne à faire appliquer les règles du fédéralisme par les règles imposées au reste de l’Europe par l’Allemagne, a donné libre champ au jugement de la finance internationale. D’abord favorable, il a brutalement basculé après la crise mondiale liée à l’éclatement de la bulle spéculative des subprimes, car la récession et les plans de sauvetage des systèmes financiers ont creusé les déficits publics, au demeurant de façon inégale selon les pays. En conséquence, tous les plans de sauvetage, tardifs et insuffisants, sont menacés par l’épée de Damoclès de la finance internationale.

L’analyse conclut à la double impossibilité d’une part du maintien du statu quo dans la distribution des compétences respectivement européennes et nationales, même amendée à la marge, d’autre part d’une marche forcée vers un fédéralisme fiscal, donc politique, pour surmonter la crise actuelle. Fondamentalement, le cercle vicieux qu’initie la généralisation des politiques d’austérité résulte de l’affrontement d’acteurs aux objectifs contradictoires : maintien de l’orthodoxie monétaire pour l’opinion publique allemande, nécessaire innovation de la Banque Centrale Européenne pour enrayer la crise des dettes publiques, défense du principe de subsidiarité par les citoyens durement frappés par le chômage, réaffirmation de la règle d’or par la commission européenne, impatience et pouvoir des financiers internationaux.

L’avenir est donc ouvert selon l’acteur qui parviendra à imposer ses vues et restaurer un minimum de cohérence à une construction européenne qui a montré toutes ses faiblesses. La variété des scénarios que l’on peut ainsi imaginer témoigne de l’incertitude radicale qui prévaut dans cette grande bifurcation du vieux continent.

Discutants :
INOUE Yasuo (université municipale de Nagoya)
KATSUMATA Makoto (université Meiji gakuin)

Organisation : Bureau français de la MFJ, SFJ des sciences économiques

Site web de Robert BOYER




* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

La Journée internationale des femmes

Comment construire une société propice à l’éducation des jeunes enfants ?
Dialogue franco-japonais sur la formation de la politique familiale et le rôle du secteur associatif

[ Colloque franco-japonais ]

avec traduction simultanée
samedi 09 mars 2013 / 10 h - 17 h 35
auditorium
Résumé :
Créer un nouveau système social au Japon pour l’éducation des générations futures, tout en résolvant les problèmes de la dénatalité et des inégalités dans l’accès à l’emploi (sous-emploi des femmes, durée du travail pour les hommes), ne peut se faire uniquement par l’économie de marché et les efforts des familles. Le soutien par une politique publique, mais aussi par le secteur associatif est nécessaire. A travers ce dialogue franco-japonais, nous souhaitons identifier les problèmes communs à nos deux pays et examiner comment l’exemple français pourrait permettre de renforcer le secteur associatif japonais.

Ouverture :
Christophe MARQUET (Bureau français de la MFJ)

Intervenants :
FUNABASHI Keiko (université de Shizuoka)
NAKAJIMA Satoko (SFJEF)
Frédérique LEPRINCE (Haut conseil de la famille)
OHINATA Masami (université féminine Keisen)
KAMIO Machiko (université Nihon)
Jean-Louis HAURIE (Caisse d’allocations familiales de Paris)
ITO Yūko (Bureau de la Petite Enfance et de la Jeunesse, Ville de Yokohama)
MIYAZAKI Nozomu (Service de la Politique de l’enfance, Ville de Mitaka)
INOUE Takako (SFJEF)
Patricia AUGUSTIN (Fédération syndicale des familles monoparentales)
FUJIWARA Chisa (université d’Iwate)
ISHIDA Kuniko (SFJEF)
Gilles SERAPHIN (Observatoire national de l’enfance en danger/rédacteur en chef de la revue Recherches familiales)

Organisation :
Université de Shizuoka, Pr Keiko FUNABASHI
Co-organisation :
Bureau français de la Maison franco-japonaise
Société franco-japonaise des études sur les femmes (SFJEF)
Soutien :
Funding Program for Next Generation Word-Leading Researchers, NEXT
Avec le concours de :
Nihon keizai shinbunsha, Asahi shinbun Tokyo office, National Women's Education Center, Japan Society of Family Sociology, Nippon Children + Parents Supporter

2013-03-09_josei_kosodate_R-V.pdf

Site web de l'organisateur





* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Lunch Seminar on Japanese Economy and Society

New Frontiers of Telerobotics:
Thought-based control and physical embodiment


en anglais sans traduction
vendredi 15 mars 2013 / 12 h 30 - 14 h
salle 601
Abderrahmane KHEDDAR (CNRS-AIST Joint Robotics Laboratory UMI3218/CRT)
Résumé :
This talk concerns the ongoing new research projects in telerobotics and its challenges. The first challenge is to realise thought-based control, by which telerobots tasks are instructed directly from the interpretation of the human operator’s brain activities. The second challenge is the issue of achieving physical embodiment; that is, what are the motor-sensory feedbacks and mechanisms by which a human operator can feel strongly embodied in a telerobot.
When the telerobot exhibits anthropomorphism, namely when humanoid robots are in play, specific considerations and application perspectives are brought to light at the confluence of thought-based control and physical embodiment. In fact, embodiment relates more to cognitive science of consciousness, self-awareness, and self-other representations that we synthesize here with a narrow view of the telerobotic context.
These concepts and technologies are nowadays at their infancy, yet different communities
actively investigate them.

Profil :
Abderrahmane KHEDDAR received a PhD degree in robotics from the University of Paris 6. He is presently the Director of the CNRS-AIST Joint Robotics Laboratory UMI3218/CRT, Tsukuba, and is also leading the “Interactive Digital Humans” team that he created in Montpellier, France. His research interests include haptics, humanoids and brain machine interfaces. He has more than 160 scientific publications. The New Scientist, and the Reuters Press Agency advertised his recent work in multi-contact planning. The New Scientist and the DigInfo TV advertized his recent projects on mind-controlled robots.

Discussant: Guy FAURE (UMIFRE 19, MFJ; CNRS Regional Office, Tokyo)

Organization: Bureau français de la MFJ
Co-organization: CCIFJ

2013-03-15_LS_Kheddar-GF.pdf

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Séminaire doctoral

[ Séminaire doctoral ]

en français sans traduction
vendredi 15 mars 2013 / 18 h - 20 h
salle 601
Damien KUNIK, doctorant, Université de Genève / Université de Keiô :
« De l’objet au patrimoine, vers une culture matérielle du Japon moderne »

Blanche DELABORDE, doctorante en études japonaises, INALCO :
«  Image, son, écrit : les onomatopées et les impressifs japonais (giongo et gitaigo) dans les mangas depuis l’après-guerre »

Annonce_S14_seminaire doctoral.pdf

Ce séminaire est destiné aux doctorants francophones en sciences humaines et sociales
travaillant sur le Japon. Le but du séminaire est de permettre aux doctorants de présenter
leurs travaux achevés ou en cours.
À chaque séance, deux intervenants disposent chacun de 30 minutes de présentation
orale, puis 30 minutes sont dédiées à la discussion collective.

Contact : doctorantsmfj (ajouter @gmail.com)


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L’économie solidaire :
une perspective internationale [ANNULÉ]

[ Conférence ]

en français avec traduction simultanée
vendredi 22 mars 2013 / 18 h 30 - 20 h 30
auditorium
Jean-Louis LAVILLE (Conservatoire national des arts et métiers)
Conférence annulée :
M. Jean-Louis Laville vient de nous apprendre qu'il ne pourra se rendre au Japon pour raison de santé. Nous n'avons pas de date pour le report de cette conférence.


Profil :
Jean-Louis Laville est sociologue, professeur au Conservatoire national des arts et métiers et co-directeur du Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (CNRS-CNAM). Il a publié notamment : Sociologie des services (Erès, 2005), le Dictionnaire de l'autre économie (Gallimard, 2006), Politique de l’association (Seuil, 2010) et dirigé l’ouvrage L’économie solidaire : une perspective internationale (Hachette, 2007).

Résumé :
L'économie de marché, malgré ses résultats en termes de niveau de vie, ne résoud pas les problèmes essentiels posés par l'ampleur des inégalités sociales et des dégâts environnementaux. Comment s'y attaquer sans verser dans l'utopisme ? Les contributions rassemblées le livre L’Economie solidaire : une perspective internationale proposent une réponse. Synthèses de recherches menées sur plusieurs continents, elles mettent en évidence la multiplicité des pratiques dans lesquelles l'économie est un moyen au service de finalités solidaires. En Europe comme en Amérique, au Sud comme au Nord, ces formes de développement local entrent en résonance avec les réseaux internationaux du commerce équitable. Les enjeux d'une recomposition des rapports entre économie et social concernent tant l'action publique que la justice et l'égalité entre les sexes. L'économie solidaire existe. La reconnaître pleinement et fournir les moyens de son développement est aujourd'hui un choix politique qui engage l'avenir de la société.

Discutant : KITAJIMA Ken.ichi (université Rikkyō)

Organisation : Bureau français de la MFJ, Fondation MFJ
Soutien : Ambassade de France au Japon
Collaboration : Editions Seikatsu shoin


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