Maison Franco-japonaise: 日仏会館 Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Langue:JA / FR


Agenda

octobre 2018

Lunch Seminar on Japanese Economy and Society

Leaning Out for the Long Span: Married Japanese Salarywomen’s Strategies for Maintaining Careers and Well-being in the 2000s


en anglais sans traduction
vendredi 05 octobre 2018 / 12:30 - 14:00
Room 601
Glenda ROBERTS (Waseda University)
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Facebook’s Sheryl Sandberg’s 2013 book Lean In attracted attention in Japan, where Sandberg’s advice for business women to “lean in” and assert themselves in order to climb the ranks of power in the corporation was controversial. Soon after the NHK special featuring Sandberg, I noticed the translated version of her book had appeared and was displayed prominently in a bookstore at Shinjuku station, easily in reach of the urban business commuter. But how do “salarywomen” view Sandberg’s strategies? How do women in ordinary career positions maintain their well-being when their husbands are rarely able to substantially contribute to childrearing and domestic management? 

This paper concerns building a career over the long span of marriage and childrearing, and the choices ordinary salary women make not to lean in too far, while enlisting intergenerational support in order to manage their family lives. While such strategies may not propel married women into the Sandberg ranks of upper management, they are survival strategies while the children are growing up. Will these strategies evolve as companies are pressured to increase the percentage of women in management under Prime Minister Abe’s policies? Data come from a longitudinal set of fourteen women in the same Tokyo corporation, whom I have been interviewing at 3-5-year intervals since 2003.


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Profile:
Glenda S. Roberts obtained her PhD in Anthropology from Cornell University in 1986. After holding research and academic positions in Honolulu from 1988, she has lived and worked in Japan since 1996, first at the University of Tokyo Institute of Social Sciences, and then, from 1998 to the present, at the Graduate School of Asia-Pacific Studies of Waseda University, where she is Professor.
Her major areas of research are gender, work, family, and migration policy in contemporary Japan.

Moderator: Sophie BUHNIK (UMIFRE 19 - MFJ)
Organization: UMIFRE 19 - MFJ
Co-organization: CCI France Japon

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Conférence

Colères globales ? Devenir adulte dans un monde néolibéral


avec traduction simultanée
vendredi 12 octobre 2018 / 18h30 – 20h30
auditorium
Cécile VAN DE VELDE (univ. de Montréal, EHESS),
Discutant : GENDA Yûji (univ. de Tokyo)

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Indignés, Printemps, Occupy… De quoi ces « colères » sont-elles le nom? Notre décennie est marquée par de nombreux mouvements sociaux portés par les jeunes générations, et en particulier les étudiants et les diplômés. Cette conférence s’appuie sur une enquête comparée conduite à Montréal, Santiago du Chili, Paris, Madrid et Hong-Kong, prochainement publiée dans un ouvrage intitulé Colères. Ce que la jeunesse nous dit de ce monde. Elle s’interroge sur la montée de la colère comme émotion sociale et politique au sein des jeunes générations de part et d’autre de la planète : nous explorerons à la fois les colères les plus visibles, c’est-à-dire celle portées par les différentes protestations sociales de la dernière décennie, mais aussi les colères plus invisibles et silencieuses, qui éclosent au sein même des parcours de vie.


Profils :

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Cécile Van de Velde est sociologue et professeure à l’Université de Montréal, où elle dirige la Chaire de recherche du Canada sur les inégalités sociales et les parcours de vie. Ses travaux portent sur la jeunesse et les relations entre générations, en comparaison internationale. Elle est notamment l’auteure des ouvrages Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe (Presses Universitaires de France, 2008), et Sociologie des âges de la vie (Armand Colin, 2015).


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Genda Yûji, professeur à l’université de Tokyo, l’un des principaux spécialistes de l’économie du travail. Il a publié de nombreux ouvrages notamment sur la génération NEET (Not in Education, Employment, or Training).



Modératrice : Sophie BUHNIK (UMIFRE 19 - MFJ)
Organisation : UMIFRE 19 - MFJ

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Table ronde

Quelle limite à la liberté d’expression ?


avec traduction simultanée
lundi 22 octobre 2018 / 18h30 – 20h30
auditorium
KAYAMA Rika (univ. Rikkyô), Isabelle RORIVE (univ. libre de Bruxelles), Henry ROUSSO (CNRS), YAMAMOTO Hajime (univ. Keiô)
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※Inscription close.

Lors de ce débat, les intervenants français et japonais se pencheront sur l’évolution de la notion de liberté d’expression à travers l’histoire et sur le plan juridique dans les deux pays. Ils aborderont notamment les questions suivantes : « La liberté d’expression est un droit fondamental, mais s’agit-il d’un droit absolu  ? Peut-il y avoir des limites à la liberté d’expression, et dans quelles circonstances ? Comment trouver un juste équilibre entre liberté d’expression et protection des personnes ou de l’État  ? »

Pour le Japon, il sera notamment question des incitations à la haine à l’encontre de certaines catégories de populations (étrangers, LGBT, etc.) ; concernant la France, seront abordés par exemple les lois contre le négationnisme et les nouveaux défis posés par la lutte contre le terrorisme. Ce débat offre donc l’opportunité de comparer la trajectoire et l’évolution en matière de liberté d’expression dans ces deux sociétés qui partagent aujourd’hui les valeurs de démocratie et droits de l’homme.

M. Henry Rousso
Historien, directeur de recherches au CNRS. De 1994 à 2005, il a dirigé l’Institut d’histoire du temps présent. Il est l’un des premiers historiens à avoir travaillé sur le régime de Vichy ainsi que sur la mémoire collective et ses rapports avec l'histoire et la justice. En 1987, il introduit le terme « négationnisme » pour désigner la contestation de la réalité du génocide des Juifs par les nazis. Il a enseigné dans de plusieurs universités françaises (Nanterre, Sciences Po, Panthéon-Sorbonne) et étrangères (Harvard, Yale, Columbia, Jena, La Plata). Il a également participé à de nombreux musées en France et en Europe. Il est l’auteur ou co-auteur d'une trentaine d'ouvrages, dont Le syndrome de Vichy (Le Seuil, 1987) et plus récemment La dernière catastrophe. L'histoire, le présent, le contemporain (Gallimard, 2012) et Face au passé. Essais sur la mémoire contemporaine (Belin, 2016).

Mme Isabelle Rovive
Directrice du Centre Perelman de philosophie du droit, et conseillère du Recteur et du Président de l’ULB pour la politique de la diversité. Ses recherches portent sur les développements théoriques et pratiques du droit de l’égalité et de la non-discrimination, et sur les défis posés par la gestion du pluralisme culturel au regard des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Membre de l’European Equality Law Network, elle est une des fondatrices de l’Equality Law Clinic. En 2008, elle a coédité deux ouvrages : Governing Diversity. Migrant Integration and Multiculturalisme in North America and Europe (ed. Université de Bruxelles), Human Rights Tectonics. Global Perspectives on Integration and Fragmentation (Intersentia, Cambridge).

Mme Rika Kayama
Diplômée de l’université de médecine de Tokyo, psychiatre, Mme Rika Kayama s’est investie aussi bien dans le secteur hospitalier que de l’éducation. Elle est actuellement professeure au sein du département de psychologie contemporaine de l’université Rikkyo. Elle a publié de nombreux ouvrages sur des sujets de société.

M. Hajime Yamamoto
Diplômé de la faculté des science politiques et économiques de l’université Waseda, et docteur en droit de l’université de Tokyo, M. Yamamoto est actuellement professeur à l’université Keio, spécialiste de droit constitutionnel. Il a été professeur invité à Sciences Po (2012-2013, 2015) et à l’université Paris 2 Panthéon-Assas (2016).



Modératrice : Isabelle GIRAUDOU (univ. de Tokyo)
Organisation : Ambassade de France au Japon/IFJ, UMIFRE 19 - MFJ

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Séminaire de recherche

Autour de Face au passé : nouvelles questions d'histoire


en français avec traduction
mardi 23 octobre 2018 / 18h30 – 20h30
salle 601
Henry ROUSSO (CNRS)

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 La mémoire est devenue une valeur fondamentale des sociétés contemporaines. Elle constitue même une sorte de nouveau droit humain et un marqueur des sociétés démocratiques : droit à la connaissance, droit à la reconnaissance, droit à la réparation des torts et des crimes subis dans le passé, proche ou lointain, par tel ou tel groupe, telle ou telle nation. Si le souvenir et l’enracinement dans l’Histoire a fondé de tout temps les identités individuelles et collectives, le rapport contemporain au passé a donné lieu ces dernières décennies à des formes inédites de revendications sociales et de politiques publiques. Il ne s’agit plus seulement d’entretenir des traditions ou de connaître et transmettre l’histoire, il s’agit de la réécrire, de la réparer, au nom des valeurs de notre présent.
 En s’inspirant de son dernier ouvrage, Face au Passé (2016), Henry Rousso tente de comprendre cette évolution en s’appuyant sur l’histoire récente de la mémoire nationale française, elle-même inscrite dans une mondialisation en cours des régimes mémoriels (musées, commémorations, célébrations) malgré la diversité des cultures et des expériences historiques.

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Modérateur : KENMOCHI Hisaki (univ préfectorale de Shizuoka)
Organisation : Ambassade de France au Japon/IFJ, UMIFRE 19 - MFJ
Concours : Société franco-japonaise des Sciences historiques
en français avec traduction consécutive

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Table ronde

Que peut la littérature aujourd'hui ?


avec traduction simultanée
jeudi 25 octobre 2018 / 18h30 – 20h30
auditorium
Marielle MACÉ (EHESS), Blandine RINKEL (écrivaine)
Discutant : ONO Masatsugu (écrivain)



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© DR © Kodansha © DR


Nous discuterons en compagnie de Marielle Macé, auteure de nombreux essais sur la littérature, de l’écrivaine Blandine Rinkel et du romancier Masatsugu Ono, des possibilités de la littérature face à un monde chaotique où les distances, aussi bien physiques que symboliques, semblent s’annuler. La table ronde sera modérée par Misako Nemoto, professeur de littérature française à l’université Meiji.


Modératrice : NEMOTO Misako (univ. Meiji)
Organisation : Ambassade de France au Japon/IFJ, UMIFRE 19 - MFJ
Collaboration : univ. Meiji

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Rencontres autour de la traduction franco-japonaise (séance n° 6)


en japonais sans traduction
vendredi 26 octobre 2018 / 18h30 - 20h
Bibliothèque de la Maison franco-japonaise
NAGATA China


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Cliquer sur l'image pour plus d'information



Invitée : NAGATA China
Modératrice : MARUYAMA Ami (traductrice, rédactrice, ancienne responsable de la rédaction à la revue Furansu)

La Bibliothèque de la Maison franco-japonaise organise une série de rencontres avec des traductrices et traducteurs d’ouvrages de fiction (littérature, BD, manga) ou de sciences humaines et sociales.


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Pour cette cinquième séance, nous accueillons Mme NAGATA China, traductrice de genres divers.

Profil :
Après des études à la Faculté des lettres de l'université Waseda, Mme NAGATA China fait ses débuts en tant que traductrice avec Aru chichioya Puzzle (Un père ) de Sibylle Lacan, publié chez Shobunsha en 1998. Elle traduit des œuvres de différents genres, non-fiction et critique, fiction pour jeunes adultes, de la littérature moderne jusqu’à la littérature classique.

Principales traductions :
Principes élémentaires de propagande de guerre d’Anne Morelli (Soshisha 2002, Soshisha bunko 2015)
L'enfant de la haute mer de Jules Supervielle (Kobunsha koten shinyaku bunko 2006)
La Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas (Kobunsha koten shinyaku bunko 2018)
Et beaucoup d’autres.

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Date : le vendredi 26 octobre 2018, de 18h30 à 20h
Lieu : Bibliothèque de la Maison franco-japonaise
en japonais sans traduction

Participation sur inscription, nombre de places limité à 20.
Merci de vous inscrire par mail en précisant vos nom, contact (numéro de téléphone, adresse mail) et affiliation (si vous en avez). Vous pouvez nous envoyer préalablement vos questions pour Mme NAGATA China, nous les lui transmettrons. 

Inscription et renseignements :
Bibliothèque de la Maison franco-japonaise
Tel : 03-5421-7643 Fax : 03-5421-7653
Ouverture : du mardi au samedi, de 13h à 18h

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Séminaire de recherche de l’UMIFRE19 - MFJ

Séminaire doctoral (JAPARCHI)


en français sans traduction
mardi 30 octobre 2018 / 18h - 20h
salle 601
Maison franco-japonaise
Institut français de recherche sur le Japon UMIFRE 19


Séminaire doctoral de la Maison franco-japonaise avec JAPARCHI




Séance du 30 octobre 2018
Poursuite du lexique sur la spatialité au Japon


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Pour cette séance très spéciale en partenariat avec le réseau scientifique thématique Japarchi, nous aurons le plaisir d'écouter les interventions de :


Léo Martial, chercheur à Yokohama National University
« Synergie du vélo et du transport public - Analyse croisée entre l’Europe et le Japon pour un développement urbain ferroviaire et cyclable »

Le transport urbain rassemble aujourd’hui de nombreuses préoccupations à différentes échelles : environnement, économie, lien social. De nombreux acteurs de tous milieux regrettent depuis des décennies une politique tout-automobile en Occident. Une alternative crédible à la voiture est un développement urbain basé sur l’alliance du train et du vélo, combinant la vitesse du rail et l’accessibilité de la bicyclette. Cela pose néanmoins de nombreux défis à relever pour élaborer de tels projets convenablement : la création ou l’amélioration de parkings à vélos (churinjō 駐輪場), de nouvelles politiques de vélos à bord des trains (rinkō 輪行) afin de proposer une intermodalité cyclable optimale (bike-and-ride サイクルアンドライド, park-and-ride パークアンドライド). Je propose une analyse croisée entre l’Europe proposant des infrastructures cyclables efficaces aux Pays-Bas et au Danemark et le Japon avec son système ferroviaire performant et singulier, accueillant les gares (eki 駅) les plus fréquentées au monde.


Et de :

Etienne Lombard, Étudiant en Master 2 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-La-Villette
« La paille de riz pour la construction de maisons individuelles au Japon – 日本の戸建住宅用稲わら – Nihon no kodatejūtaku-yō inewara »

L’apparition des maisons traditionnelles (machiya 町屋 ou minka ⺠家) a eu lieu au cours de l’ère HEIAN (Heian- jidai, 平安時代, de 794 à 1185) au Japon. Ce type d’habitat est le reflet des traditions locales des communautés, répond à des nécessités locales et est construit selon une logique d’approvisionnement en ressources naturelles locales ( shizen shigen o katsuyō suru, 地元自然資源を活用する), notamment pour les matériaux de construction (
建築材料). Ce sont à travers la maison traditionnelle que sont nées les origines de l’habitat au Japon. Dans celle-ci résident ainsi les différentes façons de vivre des Japonais.
Les solutions exprimées à travers la maison traditionnelle japonaise illustrent comment un comportement humain, responsable et comment une conception architecturale peuvent significativement diminuer les consommations en énergie. Ce type d’habitat se montre vertueux pour l’environnement et ses performances environnementales résident dans le contexte socioculturel dans lequel il est bâti. Les modes de vie ayant évolué, le contexte historique dans lequel s’inscrivaient ces maisons ne demeure plus même aujourd’hui.
À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, certaines villes de l’archipel nippon rasées par les bombardements ont dû être reconstruites. Le cas de la capitale, Tōkyō (東京), détruite à hauteur de 70%, a dû être reconstruite rapidement, faisant ainsi recours à de nouveaux matériaux pour la construction. L’acier (hagane, 鋼) et le béton (Konkurīto, コンクリ ート) sont alors devenus les matériaux de construction les plus courants durant cette période d’après-guerre et sont toujours très présents dans les constructions aujourd’hui. Le recours à ces matériaux pour la construction a fait naître de nouvelles typologies d’habitats, mettant ainsi en avant des modes de vie innovants, tournés vers le futur, mettant ainsi de côté la tradition.
Connus pour des impacts très néfastes sur l’environnement, ces matériaux ont depuis quelques années fait émerger des alternatives dans les pratiques architecturales et constructives au Japon. Certaines institutions japonaises, œuvrant pour l’environnement, font part de leurs objectifs pour tendre vers une société « décarbonnée » (Teitansoshakai, 低炭素社会). À titre d’exemple, le groupe de construction de maisons préfabriquées SEKISUI House (積水ハウス), a mis en place des stratégies visant à construire des bâtiments à faible impact sur l’environnement (Kankyō e no eikyō no sukunai tatemono 環境への影響の少ない建物) . En 2008, le groupe a été certifié par le Ministère de l’Environnement du Japon comme étant la première entreprise ayant une démarche s’inscrivant dans une vision de développement durable. La même année, l’entreprise livre son premier projet « Zero Emission House » (eco-house, エコハウス).
Aujourd’hui peu mis en œuvre dans le domaine de la construction, les matériaux biosourcés (Baiobēsu zairyō, バ イオベース材料), par comparaison à d’autres matériaux de construction plus conventionnels, présentent des atouts non négligeables pour l’environnement. L’origine végétale de ces matériaux en fait des puits de carbone qui participent à la diminution de l’effet de serre. Ces matériaux issus du domaine agricole consomment peu d’énergie pour leur transformation. La riziculture inondée est née au Japon de la culture Yayoi (弥生), où son développement s’est fait selon des modèles agronomiques modernisés. La plupart des agriculteurs japonais cultivent du riz, ce qui leur permet de bénéficier de revenus réguliers. En 2015, 52% de la surface agricole du Japon (hors Hokkaidō) étaient occupées par les rizières. Un peu plus de la moitié de ces exploitations ont une surface inférieure à un hectare. La région du Tōhoku (東北), au Nord-Est, est le premier grenier à riz du Japon.
La paille de riz (inewara, 稲わら) au Japon pourrait être mise en œuvre de façon quasiment directe entre les champs de culture et les chantiers de construction. L’emploi d’un tel matériau, principalement utilisé au Japon pour des aspects
thermiques (isolation) répondrait à un certain nombre de critères pour l’environnement. Il répondrait par ailleurs à des facteurs sociaux et à des enjeux auxquels est confronté le pays aujourd’hui, notamment par son importante décroissance démographique. Par la structuration de fillières paille de riz pour la construction de maisons individuelles, une économie circulaire, locale pourrait voir le jour, dans des régions où l’économie est affaiblie, notamment dû au fait de la désertification de certains villages. Cependant, il faut prendre en considération que le matériau paille de riz présente des limites (sensibilité à l’humidité, risques de moisissures, risques d’incendie, prévention vis-à-vis des insectes et rongeurs). En cela, il s’agirait d’une alternative pour construire des maisons individuelles écologiquement sages pour l’environnement. L’utilisation de la paille de riz pour la construction de maisons individuelles engendrerait des enjeux architecturaux, culturels et techniques...





Le séminaire doctoral de la Maison Franco-Japonaise remercie Japarchi et Madame Sylvie Brosseau, grâce à qui cette séance spéciale aura lieu. Un tel partenariat assure au séminaire de conserver et offrir à tous pluridisciplinarité, richesse et diversité.


* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

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