Maison Franco-japonaise: 日仏会館 Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Langue:JA / FR


Agenda

octobre 2012

Groupe de lecture PHILIA :
Jean Lorrain, Monsieur Phocas

[ Réunion de recherche ]

en français sans traduction
lundi 01 octobre 2012 / 17 h - 19 h
salle 604
Organisé par le Groupe de lecture PHILIA
Co-organisé par le Bureau français de la Maison franco-japonaise
Participation sur réservation auprès de Mme Daniella Séville-Fürnkäs : daniseville[à ajouter @yahoo.fr]

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Injure antisémite et humour juif dans
À la recherche du temps perdu

: « Il voudrait me prendre ma place.
C'est bien d'un youpin ! »

[ Conférence ]

en français sans traduction
lundi 01 octobre 2012 / 18 h 30 - 20 h 30
salle 601
Sophie DUVAL (université de Bordeaux 3)
Sophie Duval, L'ironie proustienne, Paris, H. Champion, 2004.

Profil de la conférencière :
Sophie Duval est maître de conférences en langue et stylistique françaises à l’université de Bordeaux 3. Ses recherches portent sur le comique littéraire et sur l’œuvre de Marcel Proust. Ses ouvrages : La satire (littératures française et anglaise), Armand Colin, 2000 (en collaboration avec Marc Martinez) ; L'ironie proustienne. La vision stéréoscopique, Champion, 2004 ; Mauvais genre. La satire littéraire moderne, Modernités n°27, textes présentés par Sophie Duval et Jean-Pierre Saïdah, 2008.

Résumé :
L’injure antisémite « youpin » apparaît quatre fois dans la Recherche : trois occurrences figurent dans les discours de personnages qui l’appliquent à Bloch et le narrateur lui-même l’utilise à propos d’Esther, dans une parodie d’un vers de Racine. C’est à partir de cette injure et de la dualité énonciative qui caractérise son emploi que l’on appréhendera quelques discours apparemment antisémites de la Recherche, notamment les tirades judéophobes de Charlus : à la façon des histoires drôles réversibles que l’on peut comprendre soit comme des blagues antisémites soit comme de l’humour juif, certains énoncés de la Recherche se lisent comme un « discours antijuif ou prohébreu – selon qu’on s’attachera à l’extérieur des phrases ou aux intentions qu’elles recèl[ent] » (Sodome et Gomorrhe II). Un tel retournement humoristique de l’injure raciste s’accomplit sous le signe d’Esther et de l’esprit carnavalesque et parodique de Pourim, fête instituée par la reine de Suse pour célébrer l’inversion du sort et source de la tradition littéraire de l’humour juif.

Modérateur :    Yoshikawa Kazuyoshi (université de Kyoto, professeur émérite)
Organisation :  Société franco-japonaise de langue et littérature françaises,
                          Bureau français de la MFJ.

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Séminaire doctoral

[ Séminaire doctoral ]

en français sans traduction
mardi 02 octobre 2012 / 18 h - 20 h
salle 601
  • Ce séminaire est destiné aux doctorants francophones en sciences humaines et sociales travaillant sur le Japon. Le but du séminaire est de permettre aux doctorants de présenter leurs travaux achevés ou en cours.
    À chaque séance, deux intervenants disposent chacun de 30 minutes de présentation orale, puis 30 minutes sont dédiées à la discussion collective.

  • Arnaud SARNIGUET
Doctorant en ethnologie, Université de Paris Ouest Nanterre - La Défense, Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative, Kokugaguin University.
 "Transmission familiale et adhésion personnelle chez les jeunes fidèles de seconde génération dans la nouvelle religion Shumei"

  • Sylvie BEAUD
Doctorante en ethnologie, Université de Paris Ouest Nanterre - La Défense, Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative
 "De l'instrument politique à l'emblème culturel : le cas du Théâtre de Guan Suo dans le sud-ouest de la Chine"


  • Contact : doctorantsmfj (ajouter @gmail.com)


  • Organisé par la Maison franco-japonaise – Institut français de recheche sur le Japon.



* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Le féminisme après le 11 mars : quelles nouvelles perspectives ?

Histoire des femmes / histoire du genre :
des perspectives nationales à la globalisation des approches féministes

[ Grand débat ]

avec traduction simultanée
samedi 06 octobre 2012 / 15 h - 18 h
auditorium
Modératrice :
Christine LEVY (UMIFRE 19, MFJ)

Intervenantes :
Françoise THEBAUD (univ. d'Avignon),
TACHI Kaoru (univ. Ochanomizu).

Résumé:
L’historiographie du féminisme est un pan important de l’histoire des femmes depuis les années 1970. Cette historiographie a très vite réfléchi à son mode d’écriture, posant notamment à travers des débats d’historiennes des questions comme : comment définir le féminisme et qui qualifier ainsi ? Comment rendre compte et en quels termes de la diversité des mouvements, des concurrences et des enjeux de pouvoir entre courants et leaders ?

L’histoire des femmes s’est développée dans un mouvement de réappropriation, de création de groupes d’études, en France comme au Japon. Aujourd’hui, après la catastrophe du 11 mars 2011, la question qui se pose est « comment écrire l’histoire au présent ? » Un bilan des méthodes, des perspectives et des objets — y compris de ceux qui ont pu être refoulés — qui se sont développés depuis une vingtaine d’années permettra de situer les différents groupes de femmes, se disant féministes ou non, qui émergent dans le contexte de l’après Fukushima.
 
Dans quelle optique les différentes organisations et initiatives agissent-elles ? Se font-elles concurrence, collaborent-elles ou travaillent-elles ensemble ?
 
Il apparaît clairement que certains groupes font référence au genre, ainsi qu’aux critères promus par les organisations internationales en matière d’égalité des sexes ou de lutte contre les discriminations de genre, comme le Women's Network for East Japan Disaster (http://risetogetherjp.org). En revanche, d’autres, comme le groupe Shin.feminizumu hihyô no kai (L’association pour une critique néo-féministe http://www3.ocn.ne.jp/~bungaku/bukai/shin_femi06.html), font davantage référence aux figures historiques du féminisme qui se situent dans la filiation des années 70, voire qui existaient depuis l’avant-guerre. D’autres groupes encore se réfèrent aux mouvements contre la pollution qui se sont développés durant la haute croissance, en particulier dans la lutte contre la maladie de Minamata, avec notamment l’écrivaine Ishimure Michiko qui a décrit la douleur des mères. Quel fut dans le passé et quel est aujourd’hui le positionnement de ces groupes par rapport au nucléaire ? Femmes, mères, féministes, citoyennes, expertes et non expertes, militantes, sont les différentes figures que l’on voit émerger dans le mouvement pour la sortie du nucléaire qui pose la question du rapport à la civilisation moderne, à la nature, à la rationalité, à leur propre histoire.
 
Le débat sur l’usage des notions d’histoire des femmes et de genre tel qu’il s’est développé en France et au Japon permettra de cerner les grands cadres d’analyse.


Organisation :       Bureau français de la MFJ, Fondation MFJ
Co-organisation :  Centre d'études sur le genre de l'université de Waseda
Soutien :                Programme NEEDS, Mission pour l'interdisciplinaire du CNRS

Programme en PDF




* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Le féminisme après le 11 mars : quelles nouvelles perspectives ?

Le féminisme japonais face au mouvement des anciennes « femmes de réconfort »

[ Table ronde ]

avec traduction simultanée
dimanche 07 octobre 2012 / 14 h - 18 h
auditorium
Modératrices :
  • YUGE Naoko (univ. Waseda)
  • Christine Lévy (UMIFRE 19, MFJ)

Intervenants :
  • HAYAKAWA Noriyo (Société des études sur l’histoire des femmes)
  • KANŌ Mikiyo (univ. Keiwa), WATANABE Mina (Women’s Active Museum)
  • KIM Puja (univ. des langues étrangères de Tokyo, VAWW RAC)
  • HIROSE Reiko (Hokkaidō Information Univ.)
  • Fabrice V IRGILI (IRICE CNRS, univ. Paris 1)

Résumé :

La question des « femmes de réconfort » a été à l’origine d’un courant de réflexion sur le passé guerrier et impérialiste du Japon. Dans la mesure où l’accident de Fukushima amène systématiquement une réflexion sur les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, elle continue d’être dans les groupes féministes une question essentielle à traiter pour ne pas tomber dans la vision purement « victimiste » du Japon, comme cela a été longtemps le cas, c’est-à-dire jusque dans les années 1990, comme le souligne Kanô Mikiyo dans son intervention. Historienne qui a vécu le bombardement de Hiroshima, et détentrice du carnet de hibakusha, elle a été une des premières à écrire « Hiroshima to Fukushima no aida (Entre Hiroshima et Fukushima) ». http://wan.or.jp/reading/?p=4416)

Pourquoi Hiroshima n’a pas empêché Fukushima ? Pourquoi le Japon victime de la bombe atomique est-il devenu une grande puissance nucléaire ? Cette question exige une analyse lucide, autant des conditions de la défaite que de la mobilisation durant la guerre, comme de ce qu’ont été la croissance et le développement technologique du Japon après-guerre. Pourquoi la question des femmes de réconfort a-t-elle ressurgi dans les années 1990 ? Pourquoi revient-elle au devant de la scène aujourd’hui en 2012 ? La participation active des femmes de Fukushima —, qui ont occupé durant dix mois les tentes devant le METI ¬¬¬— à la manifestation du 14 décembre pour entourer le ministère des Affaires étrangères, montre les liens sur le plan politique entre ces deux questions : la critique de la guerre passe par la dénonciation non pas d’un aspect isolé, mais de ses fondements politiques et humains. Et tout autant que le questionnement sur pourquoi Hiroshima n’a pas empêché Fukushima, la violence sexuelle de genre qui est restée trop longtemps un tabou, dénié encore aujourd’hui, interpelle les femmes en général, et les femmes de Fukushima en particulier sur les mécanismes de réduction au silence.


Organisation :       Bureau français de la MFJ
Co-organisation :  Centre d’études sur le genre de l’université Waseda
Soutien :                Programme NEEDS, Mission pour l'interdisciplinarité du CNRS

Programme en PDF


* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

A l’occasion du Prix de la Fondation du Japon 2012 décerné au département Japon de l’INALCO

Le Kojiki, une Énéide longtemps oubliée ?
hypothèse d'un chercheur français

[ Conférence ]

en français avec traduction simultanée
jeudi 11 octobre 2012 / 18 h 30 - 20 h
auditorium
François MACÉ (INALCO)
Profil:
Né en 1947, professeur au département de langue et civilisation japonaises de l’Inalco depuis 1989. Directeur du département de 1990 à 1997. Enseigne principalement l’histoire de la pensée et des religions du Japon avant Meiji. Principales publications : La  mort et les funérailles dans le Japon ancien (POF, 1986), Kojiki shinwa no kôzô (Chûôkôron, 1989), le Japon d’Edo (avec Mieko Macé) (Belles Lettres, 2006)

Résumé:
La confrontation de ces deux textes, d’apparence si différents, devrait permettre de mieux faire ressortir la place du Kojiki dans l’histoire littéraire japonaise. On l’a pris parfois pour une histoire, ce qu’il n’est pas, pour un recueil de mythes, mais cela ne concerne que le premier livre, pour un texte de commande assez maladroit, ce qui mérite discussion.
 En fait, il légitime comme l’Enéide, un nouveau pouvoir à l’issue d’une guerre civile en chantant les origines.  Comme l’œuvre de Virgile, c’est, à mon sens, une épopée de lettré jouant savamment des oppositions et des échos entre le temps des dieux et celui des hommes.
 Transcrit de façon elliptique, il ne correspondait pas au goût des élites sinisées de l’Antiquité. Sa redécouverte tardive ne lui rendra pas entièrement son statut d’œuvre littéraire.


Modérateur :   Christophe Marquet (Bureau français de la MFJ)
Organisation : Fondation du Japon, Bureau français

Programme en PDF

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Les sentinelles de l’environnement :
une approche anthropologique

[ Conférence ]

en français avec traduction
mardi 16 octobre 2012 / 18 h 30 - 20 h 30
salle 601
Frédérick KECK (CNRS)
Profil:
Frédéric Keck est chercheur au CNRS, affecté au Laboratoire d’anthropologie sociale. Après des études de philosophie à l’Ecole Normale Supérieure de Paris et d’anthropologie à l’Université de Berkeley, il a fait des recherches sur l’histoire de l’anthropologie et sur les questions biopolitiques contemporaines. Il a publié Claude Lévi-Strauss, une introduction (Pocket-La découverte, 2005), Lucien Lévy-Bruhl, entre philosophie et anthropologie (CNRS Editions, 2008) Un monde grippé (Flammarion, 2010) et (en co-direction avec N. Vialles) Des hommes malades des animaux, L’Herne, 2012.


Résumé:
Alors que les alertes environnementales se multiplient (réchauffement climatique, maladies infectieuses émergentes, radiations nucléaires, perturbateurs endocriniens…), les défenseurs de l’environnement ont construit des indicateurs rendant ces menaces plus perceptibles. Ces indicateurs sont souvent appelés des « sentinelles » qui annoncent un danger à venir, comme les ours polaires disparaissant de la banquise, les oiseaux atteints de grippe aviaire, les insectes se reproduisant à Tchernobyl ou les panthères atteintes de désordres hormonaux. En se référant aux travaux de Claude Lévi-Strauss et Michel Foucault, on se demandera comment cette entrée des animaux dans la politique de la nature transforme les relations que les humains établissent avec eux. On s’interrogera aussi sur la crédibilité de ces alertes, et sur les intermédiaires nécessaires pour combler le fossé entre des menaces perceptibles sur les animaux et les dangers affectant les humains.


Organisation : Bureau français de la MFJ

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Logic, Language and Computation
in a Multi-Cultural Perspective

[ Workshop ]

en anglais sans traduction
vendredi 19 octobre 2012 / 10 h - 18 h
salle 601
Date & Time:
Friday October 19th, 2012, Maison Franco-Japonaise (Ebisu), room 601, 6F
Saturday October 20th, 2012, Keio University (Mita Campus), East Bldg G-Sec lab, 6F

Presentation:
The aim of this workshop is to investigate the relations between logic, language and computation formalisms and to revisit them in a multi-cultural perspective.
In this year which celebrates the 100th anniversary of the birth of the mathematician, logician, cryptanalyst and computer scientist Alan Turing, the scientific and cultural endeavor starting with modern logic at the end of the 19th century, continuing with the development of mathematical formalisms of computation and then actual computers in the mid-20th century, and culminating with the digital revolution of the last two decades is now well-known on both the historical and conceptual sides. This story however is rooted in the Western history of ideas and seemingly intertwined with it. But how is all this dependent or independent of its cultural background? Can we look at some other traditions, in particular in Asia, which would have venture in other directions?

Language is indeed a key notion to consider in the development of mechanical computations, as nowadays computers are not mere number crunchers but first and foremost language-based machines, from the core use of programming languages to the development of the worldwide web. But there is a large variety of languages, spoken, written, and mechanized; and their different characteristics and interplays with cultural issues are rich and complex. Investigating cultural aspects in the development of logic, language and computation could bring new hindsight not only about these core domains, but more generally about the grounds on which our current societies are based.

Registration:
Attendance to the workshop is free but the number of seats is limited. Advance registration is required by sending an email to the workshop organizer: Philippe Codognet, Japanese-French Laboratory for Informatics, Email: codognet@is.s.u-tokyo.ac.jp

Sponsored by:
CNRS (French National Center for Scientific Research)
Maison Franco-Japonaise, Tokyo
Research Centre for thinking and behavioral judgment, Keio University
Global Research Centre for logic and sensibility, Keio University

program

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

La mémoire spoliée :
les archives comme butin de guerre nazi et soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale

[ Conférence ]

en français avec traduction
mercredi 31 octobre 2012 / 18 h 30 - 20 h 30
salle 601
Sophie COEURE (univ. Paris- Diderot)
Profil:
Sophie Coeuré est professeur en histoire contemporaine à l’Université Paris 7 Denis Diderot, chercheur au Laboratoire ICT, Université Paris 7 Denis Diderot et chercheur associé au Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CNRS- EHESS). Ses recherches sur la France et la Russie se placent au carrefour de l’histoire culturelle et de l’histoire des relations internationales. Elle a consacré ses travaux à la construction d’une mythologie de l’Union soviétique en France, au travers notamment de l’étude des voyages en URSS, de l’engagement des intellectuels communistes et des études slaves en France. Elle a également contribué au renouveau des recherches sur l’histoire et la politique des archives.

Principaux ouvrages:
  • La grande lueur à l’Est. Les Français et l’Union soviétique (1917-1939), Paris, éditions du Seuil, collection « Archives du communisme », 1999, 365 p.
  • La mémoire spoliée. Les archives des Français, butin de guerre nazi puis soviétique (de 1940  à nos jours), Paris, Payot, 2007, 270 p. Prix Henri Hertz de la Chancellerie des Universités de Paris, 2007, réédition en poche 2013.
  • (avec Vincent Duclert), Les archives, Paris, La Découverte, collection « Repères », 2011, 128 p., (1ère édition 2001).
  • (avec R. Mazuy, G. Kouznetsova, E. Aniskina), ‘Cousu de fil rouge’. Voyages des intellectuels français en Union soviétique. 150 documents inédits des archives russes, Paris, CNRS Editions, collection « mondes russes », 2012, 337 p.

Présentation:

Entre 1940 et 1944, plusieurs millions de documents d’archives, s’ajoutant à plusieurs dizaines de millions de livres, étaient saisis dans toute l’Europe par le Reich nazi. Ces dossiers des ministères, ces correspondances privées, ces cartes et ces photographies connurent une étonnante odyssée, parcourant des milliers de kilomètres de Paris à Berlin, de Berlin à la Pologne ou la Tchécoslovaquie, puis à Moscou quand elles furent saisies une deuxième fois par l’Armée rouge. Quand elles ne furent pas perdues ou détruites, les archives françaises revinrent enfin de Moscou à Paris, restituées entre les années 1990 et les années 2000.

Cette conférence s’attache à présenter l’histoire de cette spoliation d’ampleur inédite dans l’histoire des relations internationales, en montrant d’abord comment les archives deviennent des enjeux politiques et idéologiques (dans une perspective comparée entre régimes autoritaires et totalitaires), puis en retraçant l’histoire de ces documents en URSS même, enfin en expliquant pourquoi elles ont été restituées, par la mémoire longue de la Seconde guerre mondiale.

Modérateur :    KENMOCHI Hisaki (univ. départementale de Shizuoka).
Organisation : Bureau français de la MFJ, Univ. départementale de Shizuoka.

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

« précédent suite »

Agenda du Bureau Français > octobre 2012