Maison Franco-japonaise: 日仏会館 Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Langue:JA / FR


Recherche / Research

Missions et orientations

L'UMIFRE 19 MEAE-CNRS est un Institut français de recherche à l'étranger (IFRE) en sciences sociales sur le Japon contemporain.

Ses missions et orientations sont celles d'un centre de production de connaissances et celles d'un centre de diffusion de connaissances.

Un centre de production de connaissances

Notre institut, comme tout centre de recherche, a pour première mission la production de connaissances. Du fait de sa localisation, sa production de connaissances concerne en priorité le Japon et l'Asie orientale. Cette production doit en faire un lieu d'expertise sur la situation économique, politique et sociale du Japon.

Nous organisons donc des travaux de recherche en sciences sociales sur le Japon contemporain, un Japon ouvert sur l'Asie orientale et le monde. Notre institut privilégie des travaux et des coopérations qui peuvent fournir une approche historique et comparatiste et s'inscrire dans la thématique générale :

Analyse des transformations économiques, sociales et culturelles face à la mondialisation

Ces travaux sont menés par les chercheurs en poste, individuellement et en équipe et pour chacun en collaboration éventuelle avec les centres de recherche japonais et français auquel il est affilié. Certains travaux sont conduits en collaboration avec des chercheurs associés et à l'occasion également avec d'autres unités de recherche sur des programmes entrant dans le cadre de cette thématique générale. Des doctorants français, rattachés par ailleurs à une école doctorale en France et visitant une université japonaise peuvent, en raison de leur thème de recherche, être associés à nos activités.

Ces activités de recherche amènent notre institut à organiser des ateliers, des séminaires et des colloques de travail seul ou le plus souvent en coopération avec des centres de recherches japonais, français et étrangers. Il informe sur ses activités et assure la diffusion de ses résultats (revue Ebisu, site internet et autres publications).

Un centre de diffusion de connaissances

Une mission d'intermédiation nous a été confiée par le MEAE en accord avec la Fondation Maison franco-japonaise qui nous héberge. Il s'agit pour notre institut de contribuer au développement des relations entre les communautés française et japonaise dans l'ensemble des domaines de l'élaboration des savoirs.

Notre institut doit, pour cela, aider à la diffusion des principales connaissances élaborées en France dans l'ensemble du spectre des sciences humaines et sociales. Nous le faisons de manière permanente en offrant l'accès à une bibliothèque de plus de 50 000 volumes sur la littérature et les sciences humaines et sociales françaises. Nous mettons en place aussi de nombreux évènements ponctuels, conférences, débats, séminaires et colloques, en français et japonais avec traduction.

Cette diffusion de connaissances contribue au rayonnement scientifique français au Japon. Il est dirigé au-delà du cercle des spécialistes, sans pour autant empiéter sur les actions de rayonnement culturel dont la mission est confiée aux centres culturels français.

Un certain nombre de ces évènements sont nourris par notre propre activité de recherche, mais la plupart d'entre eux sont montés en coopération avec plusieurs partenaires. Nous travaillons en particulier avec des institutions françaises auxquelles nous sommes liées par des conventions signées à cet effet (par exemple: l'EHESS, l'EPHE et l'INALCO de Paris, l'IAO de Lyon) ainsi qu'avec d'autres entités françaises ou étrangères au Japon, et, en premier, avec les services de l'ambassade et le réseau France.

Nous organisons plusieurs événements en collaboration avec la Fondation Maison franco-japonaise et à l'occasion avec l'une ou l'autre de la vingtaine de sociétés savantes franco-japonaises qui lui sont rattachées.

Les axes de recherche ont été renouvelés depuis septembre 2021 pour ouvrir de nouveaux horizons tout en tenant compte à la fois des pistes explorées durant les années précédentes et des projets portés par les membres récemment affectés à l'unité en sciences sociales et humaines. La plupart des travaux sont menés en collaboration avec des partenaires des universités japonaises, de même qu'avec différents soutiens institutionnels, notamment du CNRS, de l'Institut français, du Service culturel de l'Ambassade de France au Japon, de programmes spécifiques de recherche tels que l'INCAS.

Les trois axes pour la période 2021-2023 sont :

Axe I : Mutations urbaines, dynamiques spatiales et aménagement des territoires, sous la responsabilité de Raphaël Languillon-Aussel.

Alors que le Japon célébrait tristement l'an passé les 10 ans de la triple catastrophe du 11 mars 2011, une décennie d'intenses transformations spatiales s'est écoulée, qui a profondément marqué les territoires de l'archipel : seconde phase de renaissance urbaine et verticalisation des cœurs métropolitains, organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, accélération du vieillissement de territoires de moins en moins périphériques, dissémination des technologies numériques dans les espaces urbains, reconstruction des territoires du nord, programmes de revitalisation rurale... la liste des multiples mutations spatiales qu'a connues et connaît encore le Japon n'est pas exhaustive. Dans cet axe, les dynamiques multidimensionnelles et multiscalaires des territoires japonais sont étudiées à l'aune de leurs enjeux d'aménagement dans la perspective d'une économie politique critique. L'objectif de cet axe est double. Il vise d'une part à identifier, qualifier et mesurer les processus spatiaux qui transforment les logiques d'aménagement des territoires japonais, en particulier les métropoles. Dans un cadre plus théorique d'autre part, il a pour but d'analyser ce que l'évolution des logiques d'aménagement peut nous apprendre de la nature et de la transformation des régimes politiques et des régimes économiques qui en assurent les conditions de réalisation.

Axe II : Économie, savoirs et mobilisations sociales, sous la responsabilité d'Adrienne Sala et de Bernard Thomann.

Il s'agit d'interroger au sein de l'économie politique du Japon ― mais aussi au sein d'autres sphères telles que l'économie familiale ― les processus de formation des savoirs qui permettent à leur tour les mobilisations sociales et les politiques publiques. L'approche est à la fois diachronique et synchronique. Par mobilisations sociales, on entend aussi bien le mouvement syndical, ou d'autres formes associatives, et les actions en justice. Une attention particulière sera donnée aux acteurs et au contexte dans lequel ils s'organisent et acquièrent une capacité d'agir sur les institutions.

Axe III : Crises sanitaires, populations, économies et sociétés, sous la responsabilité de Guillaume Ladmiral.

Associant études des cas et études comparatives, les travaux de recherche regroupés suivant cet axe s'attachent à l'analyse des facteurs de la résilience à la crise sanitaire 2020-2022 et à dégager certaines de ses conséquences démographiques, sociales, économiques et politiques. Cet axe de recherche a en outre pour objectif de contribuer, au travers de collaborations interdisciplinaires et internationales, à l'examen des questions de santé publique que l'expérience récente a soulevé.

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