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Yoshida Kanetomo (1435-1511) fonde à la fin du XVᵉ siècle à Kyoto le yuiitsu shintō (shintō unique), un nouveau courant de ce qu'il est convenu d'appeler « shintō », ou « voie des dieux ». Issu de la haute aristocratie et fonctionnaire au Jingikan (Ministère des affaires divines), Kanetomo crée une école dont il revendique la supériorité sur tous les autres systèmes religieux, y compris le bouddhisme. Les recherches menées sur le yuiitsu shintō mettent souvent en avant la dimension novatrice de l'action de Kanetomo, tant par sa production de textes doctrinaux et rituels que par la systématisation du shintō qu'il s'attache à proposer. Cet aspect ne doit cependant occulter l'ancrage du yuiitsu shintō dans les rites de cour. Kanetomo ne construit pas un système complètement nouveau, il s'appuie également sur les traditions de cour qui l'ont précédé et dont il est lui-même partie prenante, la famille Yoshida occupant de manière héréditaire des fonctions au Jingikan. Les cultes rendus aux dieux à la cour constituent ainsi le socle du yuiitsu shintō. C'est ce que mon intervention cherchera à mettre en évidence au travers de deux exemples : les sources textuelles explicitement mobilisées par Kanetomo, et les modes de transmission qu'il retient pour diffuser le yuiitsu shintō auprès de son public cible, l'élite aristocratique et dans une moindre mesure guerrière de Kyoto.
Marina PANDOLFINO est affiliée à l'EPHE (CRCAO) en France et à l'université Keiō au Japon dans le cadre de la bourse MEXT de recherche.
Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ) Organisation : IFRJ-MFJ
Renseignements : doctorantsmfj@gmail.com ou contact@mfj.gr.jp
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