vendredi 08 novembre 2024 / 18h - 20h | |
salle 601 | |
Emmanuel LOZERAND (Inalco - IFRAE) |
Le goût japonais pour la littérature française s'est véritablement affirmé à l'ère Taishō. Toute une génération d'étudiants, de professeurs, de traducteurs, et de lecteurs, est alors apparue, en l'espace de quelques années. Emmanuel Lozerand est ancien élève de l'ENS de Saint-Cloud, agrégé de Lettres modernes et docteur en études extrêmes-orientales. Il enseigne depuis de longues années la langue et littérature japonaises à l'Inalco. Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ) |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
vendredi 15 novembre 2024 / 14 h - 20 h | |
auditorium |
vendredi 14 & samedi 15 novembre 2024 Du 8 au 13 octobre 1979, la Maison franco-japonaise organisa au Collège de France ce qui fut sans doute le premier colloque consacré aux études japonaises dans l'Hexagone. Le titre et le sous-titre de cette manifestation - « Le Japon vu depuis la France, les études japonaises en France » - indiquaient un changement d'approche. Regardé « depuis la France », le Japon n'était plus envisagé comme un ensemble immuable qui aurait préexisté au regard instable et subjectif de celui qui le contemple. Le syntagme « études japonaises » avait aussi ses sous-entendus : il révélait un horizon de refus, « ce qu'il était convenu d'appeler traditionnellement la "japonologie" », discipline dont l'appellation même trahissait les défauts d'une approche holistique, penchée presque exclusivement sur l'histoire ancienne, et parfois fantasmée, de l'archipel. Les organisateurs s'en expliquaient d'ailleurs à demi-mot dans leur introduction, en définissant les « études japonaises » comme une « visée scientifique » qui se proposait « en particulier de cerner les faits contemporains ». À cette fin, « l'absolue nécessité » était de former de nouvelles cohortes de spécialistes maîtrisant véritablement la langue japonaise et capables ainsi de saisir la complexité de la civilisation japonaise, « dans sa profondeur et dans sa réalité ». Plus de quarante ans se sont écoulés depuis ce premier colloque et les études japonaises ont indéniablement atteint quelques-uns des objectifs évoqués dans les murs du Collège de France en octobre 1979 : le Japon contemporain est aujourd'hui plus largement étudié que le Japon ancien et la rigueur méthodologique, comme la maîtrise linguistique, sont posées comme des prérequis indispensables à tout travail de recherche sur le Japon. Néanmoins, les défis des études japonaises en France sont encore nombreux. L'objectif de ce colloque sera non seulement de tirer le bilan des quarante dernières années mais aussi d'analyser, dans le cadre d'un dialogue franco-japonais, les nombreux domaines que les chercheurs en études japonaises doivent encore investir et explorer. Il s'agira, plus largement, de redéfinir les « études japonaises » d'un point de vue épistémologique ou méthodologique dans le cadre plus large d'une réflexion sur les spécificités des études aréales. Intervenants : Emmanuel LOZERAND (Inalco), Cécile SAKAI (professeure émérite, univ. Paris-Cité), Christine LÉVY (maîtresse de conférences honoraire, univ. Bordeaux Montaigne), César CASTELLVI (univ. Paris-Cité), Antonin BECHLER (univ. de Strasbourg/IFRJ-MFJ), Pierre-François SOUYRI (professeur retraité, univ. de Genève), Thomas GARCIN (univ. Paris-Cité/IFRJ-MFJ), Valérie GELÉZEAU (EHESS, CNRS/IFRJ-MFJ), Sophie HOUDART (CNRS/IFRJ-MFJ), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Michael LUCKEN (Inalco/IUF), Mathieu CAPEL (univ. de Tokyo), Jean-Noël ROBERT (professeur émérite, Collège de France), Nicolas FIÉVÉ (EFEO), Christophe MARQUET(EFEO), Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ), Bernard FAURE (professeur émérite, univ. Columbia), Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Sophie BASCH (Sorbonne université/IUF), Nobumi IYANAGA (ancien représentant du Centre Tokyo de l'EFEO), Katsumi FUJIWARA (professeur émérite, univ. de Tokyo), Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, professeur émérite, univ. de Tokyo), Atsushi MIURA (professeur émérite, univ. de Tokyo/directeur du musée Ōhara), Ryūichi NARITA (professeur émérite, univ. féminine du Japon), Chikako HIRANO (univ. Musashi), Yoko FAYOLLE-IRIE (univ. Kōnan), Nao SAWADA (univ. Rikkyo) Organisation : IFRJ-MFJ ------------------------------------------------------------------------------------ Jour 1 - 14 novembre 2024 14h Discours d'ouverture Tables rondes sur l'évolution des études japonaises depuis 1979 14h25 Première table ronde : 15h30 Deuxième table ronde : 16h30 Pause 16h45 Troisième table ronde : 17h45 Discussion générale 18h15 Pause 18h30 Conférence plénière Pour vous inscrire au deuxième jour du colloque, cliquez ici. |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
samedi 16 novembre 2024 / 10h - 17h45 | |
auditorium |
vendredi 14 & samedi 15 novembre 2024 Du 8 au 13 octobre 1979, la Maison franco-japonaise organisa au Collège de France ce qui fut sans doute le premier colloque consacré aux études japonaises dans l'Hexagone. Le titre et le sous-titre de cette manifestation - « Le Japon vu depuis la France, les études japonaises en France » - indiquaient un changement d'approche. Regardé « depuis la France », le Japon n'était plus envisagé comme un ensemble immuable qui aurait préexisté au regard instable et subjectif de celui qui le contemple. Le syntagme « études japonaises » avait aussi ses sous-entendus : il révélait un horizon de refus, « ce qu'il était convenu d'appeler traditionnellement la "japonologie" », discipline dont l'appellation même trahissait les défauts d'une approche holistique, penchée presque exclusivement sur l'histoire ancienne, et parfois fantasmée, de l'archipel. Les organisateurs s'en expliquaient d'ailleurs à demi-mot dans leur introduction, en définissant les « études japonaises » comme une « visée scientifique » qui se proposait « en particulier de cerner les faits contemporains ». À cette fin, « l'absolue nécessité » était de former de nouvelles cohortes de spécialistes maîtrisant véritablement la langue japonaise et capables ainsi de saisir la complexité de la civilisation japonaise, « dans sa profondeur et dans sa réalité ». Plus de quarante ans se sont écoulés depuis ce premier colloque et les études japonaises ont indéniablement atteint quelques-uns des objectifs évoqués dans les murs du Collège de France en octobre 1979 : le Japon contemporain est aujourd'hui plus largement étudié que le Japon ancien et la rigueur méthodologique, comme la maîtrise linguistique, sont posées comme des prérequis indispensables à tout travail de recherche sur le Japon. Néanmoins, les défis des études japonaises en France sont encore nombreux. L'objectif de ce colloque sera non seulement de tirer le bilan des quarante dernières années mais aussi d'analyser, dans le cadre d'un dialogue franco-japonais, les nombreux domaines que les chercheurs en études japonaises doivent encore investir et explorer. Il s'agira, plus largement, de redéfinir les « études japonaises » d'un point de vue épistémologique ou méthodologique dans le cadre plus large d'une réflexion sur les spécificités des études aréales. Intervenants : Emmanuel LOZERAND (Inalco), Cécile SAKAI (professeure émérite, univ. Paris-Cité), Christine LÉVY (maîtresse de conférences honoraire, univ. Bordeaux Montaigne), César CASTELLVI (univ. Paris-Cité), Antonin BECHLER (univ. de Strasbourg/IFRJ-MFJ), Pierre-François SOUYRI (professeur retraité, univ. de Genève), Thomas GARCIN (univ. Paris-Cité/IFRJ-MFJ), Valérie GELÉZEAU (CNRS/IFRJ-MFJ), Sophie HOUDART (CNRS/IFRJ-MFJ), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Michael LUCKEN (Inalco/IUF), Mathieu CAPEL (univ. de Tokyo), Jean-Noël ROBERT (professeur émérite, Collège de France), Nicolas FIÉVÉ (EFEO), Christophe MARQUET(EFEO), Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ), Bernard FAURE (professeur émérite, univ. Columbia), Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Sophie BASCH (Sorbonne université/IUF), Nobumi IYANAGA (ancien représentant du Centre Tokyo de l'EFEO), Katsumi FUJIWARA (professeur émérite, univ. de Tokyo), Yoshikazu NAKAJI (vice-président de la FMFJ, professeur émérite, univ. de Tokyo), Atsushi MIURA (professeur émérite, univ. de Tokyo/directeur du musée Ōhara), Ryūichi NARITA (professeur émérite, univ. féminine du Japon), Chikako HIRANO (univ. Musashi), Yoko FAYOLLE-IRIE (univ. Kōnan), Nao SAWADA (univ. Rikkyo) Organisation : IFRJ-MFJ ------------------------------------------------------------------------------------ Jour 2 - 15 novembre 2024 10h Discours de bienvenue 10h05 Conférence inaugurale 10h50 Repenser la mythologie 11h45 Discours et représentations verbales de l'ère Meiji 12h40 Pause déjeuner 13h45 Japonisme, nouvelles perspectives 14h40 Repenser le racisme et le colonialisme 15h35 Pause 15h50 Les questions féministes et les études de genre : une comparaison France-Japon 16h45 Repenser la traduction 17h40 Discours de clôture Pour vous inscrire au premier jour du colloque, cliquez ici. |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
mardi 19 novembre 2024 / 18 h - 20 h | |
auditorium | |
Philippe BORGEAUD (professeur honoraire, univ. de Genève), Natsuki IKEZAWA (écrivain) |
Les récits mythiques constituent une part majeure de la littérature narrative ancienne, tant en Orient qu'en Occident. L'histoire du commencement du monde et de la création d'un peuple mettent en vedette des dieux et des héros surhumains : les éléments surnaturels et magiques y sont omniprésents. Les mythes décriés par la pensée scientifique moderne ont été revisités pour leur fécondité par la nouvelle psychologie et l'anthropologie culturelle du XXe siècle. Le symbolisme archétypal des mythes a également été une source d'inspiration inépuisable pour l'art et la littérature à travers les âges. Philippe Borgeau, connu pour ses recherches sur la mythologie grecque et l'histoire des religions, et l’écrivain Natsuki Ikezawa, qui a traduit le Kojiki en japonais moderne, exploreront le sens actuel des classiques de l’antiquité, animés par Kiichirô Itsumi, spécialiste de la littérature classique occidentale. Conférenciers: Philippe Borgeaud (né en 1946) est professeur honoraire de l’université de Genève. Helléniste et historien des religions antiques, il a notamment publié Recherches sur le dieu Pan, Rome, 1979 (trad. angl. The Cult of Pan in Ancient Greece, Chicago & London, 1988) ; La Mère des dieux. De Cybère à la Vierge Marie, Seuil, 1996 (trad. angl. Mother of the Gods, Baltimore, 2004) ; Aux origines de l’histoire des religions, Seuil, 2004 ; La Pensée européenne des religions, Seuil, 2021.
Natsuki Ikezawa (né en 1945) est romancier, poète, traducteur. Parmi ses romans les mieux connus sont La Vie immobile, 1987 (trad. fr. 1995, 2001) ; The Navidad Incident: The Downfall of Matías Guili (マシアス・ギリの失脚)1993 (trad. angl. 2012) ; 『また会う日まで』(Jusqu’à ce qu’on se revoie), 2023. Il a supervisé la collection complète de littérature mondiale (30 volumes, 2007-2011) et la collection complète de littérature japonaise (30 volumes, 2014-2017) chez Kawade Shobo Shinsha. Outre les traductions de littérature occidentale, il a traduit le Kojiki en japonais moderne (2014) et publié un Guide du monde du Kojiki (2023).
Modérateur : Kiichirô Itsumi (né en 1946), professeur émérite de l’Université de Tokyo. Spécialisé dans les études classiques, notamment dans celle de la prosodie greco-latine, il est l’auteur de "Œdipe”de Sophocle et‟Les Bacchantes" d’Euripide (2008, en japonais) ; Pindaric Metre’ The Other Half’ (Oxford University Press, 2009) ; Lire la littérature latine : Virgile et Horace (2011, en japonais). Il a aussi publié des livres d’initiation comme On peut comprendre la mythologie grecque à travers les tableaux célèbres. Pourquoi les dieux sont-ils devenus lascifs ? (2013, en japonais).
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* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
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