Maison Franco-japonaise: 日仏会館 Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Langue:JA / FR


Agenda

Séminaire de méthodologie

Séminaire doctoral


en français sans traduction
Date mardi 06 juin 2017 / 18h – 20h
Lieu salle 601
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Nous commencerons la séance par une discussion consacrée aux compétences numériques nécessaires pour l'activité de recherche (méthodes de présentation, manipulation d'images, etc.) introduite par Blanche DELABORDE, doctorante à l'INALCO et Alice GUERVILLE-BALLÉ, doctorante à l'Université de Pau et à l'Université de Caen. Afin d'anticiper leurs échanges, les participants sont invités à préparer quelques questions autour de ce thème.
Nous aurons ensuite le plaisir d’écouter exceptionnellement trois interventions :

 Chloé BELLEC, doctorante à l'Université de Kyoto et à l’Ecole supérieure des Sciences Humaines et de l'Environnement

HISTOIRE ET EVOLUTION DU NAGINATA, ARME ET ART MARTIAL JAPONAIS : D’UNE ARME DE GUERRIER À UN ART MARTIAL DESTINÉ À L’ÉDUCATION FÉMININE

 Le terme naginata fait référence à une arme, constituée d’une longue hampe et d’une lame courbe à un seul tranchant, ainsi qu’à l'activité d'apprentissage de techniques utilisant une réplique de cette arme dans des écoles d'arts martiaux. En tant qu’arme de champ de bataille, le naginata a principalement été utilisé entre le IXème siècle et le XVème siècle. Puis au cours du XVIème siècle, il disparaît progressivement des conflits armés en faveur des armes à feu et de la lance yari. Enseignée dans les écoles d’art martiaux, sa pratique devient instrument d'éducation pour les femmes des familles de guerriers dès le XVIIème siècle. A partir du début du XXème siècle, cette discipline est progressivement mise en place dans les écoles pour filles, jusqu’à devenir obligatoire en 1943. Interdit après la défaite Japonaise par les forces d’occupation américaines, plusieurs professeurs de naginata, décident de réintégrer cet art martial en tant qu'activité scolaire, créant ainsi le « naginata » en 1955. En 1990 la Fédération Internationale de Naginata est créée et en 2015 le quatrième championnat du monde réunissait 14 pays. Le naginata est connu comme un art martial japonais destiné aux femmes ; pourtant, en dehors du Japon, ce sont majoritairement des hommes qui le pratiquent.

 Au cours de cette longue période, mes travaux de recherches se sont concentrés sur l’évolution de l’aspect du genre dans l’Histoire du naginata. De quelles manières une arme utilisée par des guerriers est-elle devenue une discipline martiale destinée aux femmes ? Et pourquoi en dehors du Japon, le naginata est-il pratiqué majoritairement par des hommes ?

 Dès le début du XXème siècle le développement de la pratique du naginata dans le cursus scolaire des filles est légitimé en indiquant que le naginata était déjà présent dans l’Histoire de l’éducation des femmes au Japon. L’origine et les raisons de ce tournant éducatif n’ont en réalité jamais été prouvées par des documents historiques. L’un des buts de ma recherche est donc de situer le commencement et expliquer les enjeux de la pratique du naginata pour les femmes des familles de guerriers du XVIIème jusqu’au XIXème siècle. Face à la rareté des études et des sources concernant le naginata avant le XXème siècle, les méthodes utilisées et le fruit des travaux de recherche seront présentés.

 
Eric FAURE, doctorant à l’INALCO

De Kyôto à Dazaifu : sur les traces de Sugawara no Michizane

 Sugawara no Michizane est un personnage historique qui a été élevé au rang de kami et dont le culte est célébré dans plus de 10.000 sanctuaires à travers le pays. Il a aussi inspiré quantité de récits à prétention historique que nous qualifierons de légendes et qui servent, entre autres, à justifier la construction d’un sanctuaire ou d’un temple, la tenue d’une fête, l’origine d’un toponyme ou encore le contrôle d’une région par les membres de quelque puissante famille locale… Notre thèse s’intitule « De Kyôto à Dazaifu : sur les traces de Sugawara no Michizane » et consiste en une étude des légendes qui se sont formées autour du personnage historique de Sugawara no Michizane. Nous voudrions ce soir vous présenter la manière dont nous avons isolé et classé ces légendes et aussi démontrer l’intérêt d’une telle démarche qui, à notre avis, permet non seulement d’appréhender quelques-uns des mécanismes de fabrication des légendes mais fournit aussi de précieuses indications quant à l’identité des « faiseurs de légendes » et de leurs motivations.

 
Thomas PARLE, étudiant en master d’études japonaises à l’INALCO et à l’Université Sophia

Méthodes de recrutement des entreprises japonaises

 Au milieu de leurs études universitaires, les étudiants quittent soudainement leurs activités sportives ou artistiques en club, revêtent les mêmes costumes ou tailleurs sobres noir et blanc, et passent la moitié de leur temps en séminaires, entretiens, révisions, tests et candidatures. Au Japon, plutôt que parler simplement de recrutement ou d’embauche, c’est d’un véritable processus de recherche d’emploi dont il s’agit, au calendrier et aux différentes étapes formalisées et incontournables pour assurer l’étudiant d’obtenir une place dans les meilleures entreprises. Ce processus influence la société japonaise dès l’enfance par la pression de la sélection académique, et reflète la mentalité des entreprises en matière de recrutement et de critères de valorisation des salariés.
 Étudier ce processus nous renseigne également sur la manière dont les entreprises et le gouvernement japonais adressent leurs défis d’aujourd’hui : crise économique, dénatalité, vieillissement de la population, mais aussi productivité relativement faible face à une mondialisation inexorable obligeant à une ouverture à l’international, dépressions, burnout… autant d’enjeux qui mettent à l’épreuve les institutions emblématiques du travail japonais que sont l’emploi à vie et le salaire à l’ancienneté.

* L'accès aux manifestations de la MFJ est gratuit (sauf mention contraire), mais l'inscription préalable est obligatoire.
Merci de vous inscrire depuis la page Agenda de notre site web.
Dans le cadre des mesures de sécurité renforcées, une pièce d'identité sera demandée à l'entrée.

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